Réforme européenne du marché de l’électricité :
Ni protection des consommateurs contre une hausse des prix, ni sécurisation des investissements d’EDF.
Au cours des dernières semaines, le gouvernement a multiplié les annonces enthousiastes de reprise en main des prix de l’électricité, mettant en scène des négociations longues et difficiles et donnant lieu à une large autocongratulation. Dans le cadre de la réforme européenne du marché de l’électricité, le gouvernement aurait d’abord arraché aux 27 Etats-membres le droit de réguler le prix du nucléaire existant. Puis il aurait enfin obtenu un autre accord sur le même sujet avec EDF.
La réalité est hélas bien différente : à l’opposé des promesses maintes fois répétées d’un prix de l’électricité basé sur le coût de production, ces accords ne permettent ni de protéger les consommateurs contre une hausse des prix, ni de sécuriser les investissements d’EDF.
Vous trouverez ci-joint notre communiqué et décryptage de l’accord avec EDF sur le mécanisme de régulation du prix du nucléaire, dit Post-Arenh. Et pour mémoire, notre communiqué sur l’accord sur le même thème au sein du Conseil européen, qui semble aujourd’hui ignoré par l’accord avec EDF.
Ces mensonges et cet écran de fumée savamment entretenus n’ont d’autre objectif que de continuer à éviter le vrai débat : pourquoi s’inflige-t-on ce marché délétère à tout point de vue (sauf pour quelques « profiteurs de crise ») alors qu’il est possible de revenir à un service public meilleur en tous points, sans remettre en cause l’organisation des échanges avec les autres pays ?
Sur ce sujet, nous vous proposons :
- Un débat animé, dans l’émission 28 minutes d’ARTE, jeudi dernier (24 novembre), entre Anne – Porte-parole de SUD-Energie, un fournisseur alternatif et un consultant, intitulé « Sommes-nous condamnés à payer l’électricité toujours plus chère ».
- Un colloque intitulé « Flambée des factures d’électricité : et si on débranchait le marché », organisé par des élus de la NUPES à l’Assemblée Nationale le 26 octobre dernier qui, après un bilan sans appel du marché fait par les associations de consommateurs et le fournisseur lanceur d’alerte qui était intervenu à la R&D, ouvre la perspective d’un retour à un service 100% public de l’électricité basé sur note proposition ;