ORANO (EX AREVA) ET LA RADIOPROTECTION
COMMUNIQUÉ SUD ÉNERGIE
SUD Energie vous alerte sur la banalisation des métiers de la radioprotection !
La semaine dernière s’est tenue à la Hague la Commission Locale d’Information avec les élus, syndicats du site et diverses associations tous réunis autour d’ORANO, l’exploitant de l’usine de traitement de combustibles usés de La Hague et del’Autorité de Sûreté Nucléaire.
La réorganisation sociale du service de radioprotection a marqué les débats puisque 30 postes risquent d’être transférés d’Orano Cycle vers ORANO Démantèlement et Services (une nouvelle filiale du groupe). C’est un début… un laboratoire qui va s’étendre dans toute la France.
Pour la direction d’ORANO, il s’agit « d’une stratégie d’entreprise pour passer plus de compétences vers ORANO Démantèlement et Services (une nouvelle filiale du groupe) », en sous-traitant certaines tâches à « faible valeur ajoutée »…nos collègues apprécieront.
La Fédération SUD Energie dénonce ce dumping social organisé par la Holding ORANO.
Pour SUD Énergie, la radioprotection n’est pas une tâche à « faible valeur ajoutée », mais une compétence essentielle sans laquelle le nucléaire ne pourrait pas être. Il s’agit d’assurer la sécurité radiologique des travailleurs, mais aussi de protéger le public qui entoure les installations par des procédés de surveillance, de mesure, etc…
Comment peut-on accepter que des salarié-es exerçants ce métier sensible (ceux d’ORANO D&S en particulier) aient des salaires beaucoup plus faibles que d’autres exerçant le même métier !
Il apparaît clairement que la Direction d’ORANO met en place un service radioprotection LOW-COST aux détriments de l’intérêt des salarié-es et des populations.
SUD Energie revendique la mise en place d’une convention collective plancher pour tous les salarié-es sous-traitants travaillant à ORANO, CEA, ANDRA et l’application du statut des Industries Electriques et Gazières pour tous les sous-traitants intervenants sur un Centre Nucléaire de Production d’Electricité (EDF) (comme cela est prévu à l’article 4 de ce statut). Bien souvent, ces salariés sont en situation de prêt illicite de main d’œuvre (PIM). À EDF même, des formations sont dispensées aux managers afin de ne pas se faire prendre à user de « PIM »
La commission d’enquête parlementaire menée par Barbara POMPILI, l’ensemble des organisations syndicales auditionnées, l’ASN et l’IRSN alertent depuis longtemps des dérives liées à la sous-traitance dans une industrie à risques pour tous.
Suite au débat public sur les Visites Décennales (40 ans) organisées conjointement par le HCTISN, l’ANCCLI, l’ASN, IRSN et EDF, l’organisation de la sous-traitance et les Facteurs SOCIAUX (Organisationnelles et Humains) dans la filière nucléaire apparaît comme une question récurrente qui interroge nos concitoyens.
Pour nous, la course aux réductions de dépenses ne peut se faire aux dépends des règles de sécurité et de sûreté nucléaire, ni au mépris des salarié-es de la filière qui interviennent au quotidien sur l’ensemble de notre parc nucléaire.
Contacts :
Pour la fédération : Jerôme SCHMITT 06 32 80 98 93 / Pour la section SUD Orano : Gilles REYNAUD 06 34 21 15 68
Source : https://concertation.suretenucleaire.fr/blog/conference-de-presse-du-3-octobre-2019