COMMUNIQUÉ : Luc Rémont quitte la tête d’EDF

File:Luc Rémont, Chairman of EDF (Électricité de France), 2024.jpg - Wikimedia CommonsLuc Rémont n’avait pas  le service public dans son vocabulaire. Il a mené EDF comme une « entreprise comme une autre », tentant de maximiser son profit au dépens du service public de manière encore plus zélée que ses prédécesseurs.  Il a tenté de vendre la production d’EDF au plus offrant, de multiplier les « offres de marché », d’étendre les activités de l’entreprise  partout où se profilait un profit, bien loin du champ du service public national de l’électricité.

Le spectacle d’un « conflit » entre EDF 100% public et l’Etat avait quelque chose de grotesque. 

Nous ne pouvons qu’espérer que cette situation ubuesque cesse et qu’EDF redevienne une entreprise de service public. Néanmoins, tant que ses objectifs ne seront pas clarifiés, tant que l’entreprise devra se plier à une pseudo-concurrence et faire du profit tous azimut, les usagers ne bénéficieront pas de prix stables, justes et équitables, comme ils le réclament.
Au-delà d’EDF, tant que le gouvernement n’aura pas admis que l’électricité n’est pas une marchandise comme une autre, qu’elle ne peut pas être mise en concurrence, le théâtre d’ombre avec la Direction d’EDF et la Commission européenne continuera. Les prix de marché aberrants, très éloignés des coûts de production, continueront à peser sur ce secteur si essentiel au quotidien et à l’avenir de tous.

Il ne suffit pas de changer le PDG d’EDF pour sortir de l’impasse : il faut enfin admettre que l’électricité est fondamentalement inadaptée à la concurrence, et revenir à un service 100% public.

Notre analyse détaillée du mécanisme de régulation post-Arenh, en novembre 2023 : nous dénoncions déjà clairement ce qui, plus d’un an plus tard, semble avoir coûté sa place à Luc Rémont.