Tout travail mérite salaire ! Les femmes de ménage doivent être respectées ! Le Droit s’applique aussi à ces premières de cordée.
Sur le CNPE de Dampierre, la propreté et l’hygiène de nos lieux de travail reposent sur une vingtaine de personnes, qui, chaque jour, entretiennent les locaux tertiaires dans lesquels nous vivons. Pourtant, elles sont victimes de problèmes de paie à répétition, sans compter qu’elles sont soumises à des conditions de travail déplorables. Il est temps pour leur employeur, ELIOR-DERICHEBOURG, de respecter leur dignité !
Nous intervenons de trop nombreuses fois pour résoudre des situations inadmissibles et souvent illégales en ce qui concerne la rémunération, les problèmes administratifs et les conditions de travail des femmes de ménage. Pour ce faire, SUD énergie interpelle régulièrement la direction du CNPE afin qu’ils puissent mettre la pression sur Elior. Nous devons être honnêtes et constater que localement, la direction prend ses responsabilités et les échanges sont nombreux. Mais malheureusement cela semble avoir des limites au vu de la récurrence des soucis. Il est temps que la direction nationale fasse sa part du boulot !
Après tout, le recours à des prestataires ne doit pas dédouaner EDF de ses responsabilités d’employeurs.
On vous donne quelques exemples :
- Salaire retenu à 100% et plus (paie négative) à la suite d’une erreur de l’employeur (la reprise maximum légale est de 10% du salaire net).
- Retards de paie jusqu’à 3 semaines associé à un refus de reconnaitre et compenser les conséquences financières pour les victimes.
- Prélèvements de « cotisations » sans affiliation à une mutuelle. Comble de la mauvaise foi, Elior fait des difficultés pour rembourser les sommes extorquées.
- Les visites médicales obligatoires ne sont pas réalisées.
- Absences régulières de fiches de salaire (travail dissimulé)
- Absences fréquentes de contrat de travail
- Absences de documents de fin de contrat. Empêchant de fait, le versement de l’assurance chômage (pourquoi se priver de mettre encore plus en difficulté des salariés déjà précaires).
Il n’est pas rare que des salariés d’ELIOR organisent entre elles la solidarité financière à destination de leurs collègues non ou mal payées, pour qu’elles puissent survivre.
Des conditions de travail indignes :
Le manque de fournitures (comme les savons et les essuie-mains), les inspections quotidiennes à la limite du harcèlement, les chantiers surdimensionnés, les intimidations et menaces de prélèvement des pénalités de chantier sur leurs salaires, les réprimandes faites à l’occasion de chaque DI « nettoyage » …. Voici quelques éléments faisant partie de leur quotidien.
Pour couronner le tout, les équipements de protections sont inadaptés et se limitent à une blouse à manches courtes (espérons que l’hiver sera clément) et une paire de chaussures de sécu.
Au crédit des abus, on peut noter que l’usage obligatoire des téléphones personnels pour les contacter afin de modifier leur emploi du temps, de leur donner les directives ou de les chercher dans les bâtiments.
Celles et ceux qui ont eu l’occasion de croiser des agents d’entretien dans certains bureaux ou salles de réunion, vous devez savoir que leur temps de pause s’élève à 20 minutes et que le local qui leur est réservé pour manger est parfois à 10 minutes de marche. Vous comprendrez donc facilement la raison de leur présence : si les pauses se font aux endroits prévus, cela reviendrait à leur supprimer ce seul moment de respiration dans leur journée déjà si ingrate.
Force est de constater que Sud Énergie et la Direction Locale ne peuvent pas résoudre les problèmes de façon pérenne. Alors apportez votre aide aux salariés d’Elior en signant cette pétition. Elle sera envoyée à la Direction Nationale d’EDF pour lui demander de prendre ses responsabilités !
Le recours à la prestation est au patrons ce que le compte en suisse est à l’exile fiscal !