La libéralisation est bien responsable d’une partie de la hausse des Tarifs Réglementés de Vente d’Électricité
Dans un communiqué du 03/02/01, l’ANODE (une association de fournisseurs alternatifs) conteste la responsabilité de la concurrence dans les récentes hausses des tarifs réglementés de vente, mise en lumière dans plusieurs reportages (dont celui du journal de France 2 du …) : « Non, la concurrence n’est pas responsable de l’augmentation des tarifs réglementés de vente de l’électricité ».
Pourtant, si la concurrence est loin d’être la seule cause de la hausse de 60% du prix de l’électricité depuis 2006, sa responsabilité partielle ne peut être niée.
- Les tarifs réglementés de vente sont adossés en partie aux prix du marché de gros de l’électricité depuis fin 2014[1]. Or ces prix montent depuis 2016 ;
- Les récentes décisions de hausse de prix de la CRE (en particulier celle de 7,7 % HT de février 2019, mais également les suivantes) précisent que ces hausses sont dues à l’augmentation des prix de marché, presque sans lien avec les coûts du système électrique ;
- Par ailleurs, les sur-rémunérations liées à l’appel aux investisseurs privés pour le développement des énergies renouvelables, dénoncées notamment par la Cour des Compte, se retrouvent dans la CSPE et donc dans les TRVE[2].
- Enfin, sur le plus long terme, l’ouverture à la concurrence du secteur électrique engendre de nombreux surcoûts, détaillés dans le rapport SUD-Energie : surrémunération du capital, nouvelles fonctions financières, juridiques et commerciales, duplication des équipes et systèmes d’information, coût de désoptimisation du système électrique. Ces surcoûts ne peuvent que se retrouver dans la facture des clients, ou dans les impôts.
Ci-dessous les éléments précis démontrant le lien entre ouverture des marchés et hausse des Tarifs Réglementés de Vente.
Pour aller plus loin : nos vidéos et textes d’argumentaires sur notre site (https://www.sudenergie.org/hercule/)