Les sous-traitants du nucléaire se mobilisent pour défendre leurs droits
À l’initiative du syndicat Sud Énergie, les employés sous-traitants de la filière nucléaire vont se mobiliser, mercredi 18 septembre. Une journée renommée “D-Day” pour demander la mise en place d’une convention collective spécifique aux sous-traitants du nucléaire.
Le syndicat Sud Énergie, rejoint par la CFDT, la CGT ou encore FO, appelle les sous-traitants de la filière nucléaire à faire grève, mercredi 18 septembre. Des tracts seront distribués aux entrées des sites, avec un filtrage particulier sur les centrales nucléaires soumises à un arrêt de tranche, comme Tricastin et Cruas-Meysse.
Les syndiqués exigent une reconnaissance de leur métier et de sa dangerosité, avec « l’instauration d’une convention collective spécifique aux travailleurs du nucléaire », explique Gilles Reynaud, représentant syndical Sud Énergie sur le site Orano du Tricastin. Il s’agit pour le militant de demander « une justice sociale » pour ces travailleurs nombreux Tricastin, EDF emploie 600 prestataires permanents en plus des 1 400 salariés EDF. À Orano, c’est plus : aux 2 500 salariés de l’entreprise s’ajoutent 2 000 salariés d’entreprises partenaires. Si le cœur du métier reste affecté aux statutaires, il faut du monde pour la maintenance, le génie civil, la radioprotection…
Un « nucléaire low-cost » pointé du doigt
« Nous faisons un gros boulot, nous sommes exposés à beaucoup de risques, mais nous sommes mis en concurrence perpétuellement e nucléaire devient un business comme un autre, et ça n’est pas normal. » Gilles Reynaud s’inquiète des risques de sûreté liés à « un nucléaire low-cost », pour les employés et les autres. « Dans le nucléaire, la qualité a du sens. Elle devrait être primordiale. On ne travaille pas dans une usine à nougats ! », explose-t-il.
Responsables d’EDF et d’Orano rappellent que tous les employés, statutaires ou non, sont soumis aux mêmes règles de sécurité et ont droit aux mêmes formations. Par Solène VIGNALI