Il est trop tard pour être pessimiste
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• Pour la première fois depuis la création d’EDF en 1946, le SNB (Salaire National de Base) va être gelé en 2017… du jamais vu en 70 ans d’existence !
• Pour la seconde année consécutive, le nombre de NRs distribués est en chute libre :
– En 2016, 10 000 NRs de moins qu’en 2015
– En 2017, 20 000 NRs de moins qu’en 2016…
« Serrez-vous la ceinture encore 2 ans, et après… vous serez habitués ! »
• Parallèlement, la distribution antisociale de 2NRs à chacun des 24400 cadres qui ont opté pour le Forfait Jour (soit 49 000 NRs en 6 mois), creuse encore un peu plus les inégalités de traitement déjà existantes entre les différents collèges.
• Enfin, en janvier 2016, juste après avoir demandé à ses cadres de travailler plus (la raison d’être officielle du Forfait Jour), Jean Benard Levy, PDG d’EDF, annonce la suppression de 3 500 emplois… reprenant ainsi d’une main, ce qu’il vient de donner de l’autre !
En 2012, la Cour des Comptes épingle EDF sur les rémunérations de ses salariés.
Les contrôles portent sur la période 2005 – 2011, qui correspond à une forte mutation de l’entreprise (ouverture du capital, séparation d’EDF, de RTE et d’ERDF, fort renouvellement des compétences, dû à une vague importante de départ en inactivité, augmentation signifi- cative du nombre de cadres dans l’entreprise, etc.).
Dans son rapport intitulé « Les rémunérations à EDF SA : une progression rapide, une accu- mulation d’avantages, peu de liens avec les performances », elle pointe du doigt certains points « à améliorer » et émet certaines recommandations, en particulier, sur les salaires qu’elle juge trop élevés, à cause de l’indexation du SNB sur l’Infla- tion, sur la part variable des rémunérations, pas assez diffé- renciées de la part fixe, sur le système des avancements au choix trop généreux, qui conduit à des salaires trop éle- vés en fin de carrière, sur le tarif agent et les avantages en nature qu’elle souhaiterait voir réfor- mer, sur le statut national des IEG et les avantages familiaux qui en découlent, qu’elle aime- rait voir supprimer.
Les logements, l’épargne salariale, les retraites, la rémunération des hauts dirigeants de l’Entreprise, sont également évoqués dans ce rapport.
Même si elle n’a pas tenu toutes ses promesses de fin du monde, l’année 2012 ressemble bel et bien au « début de la fin » pour les salariés d’EDF, tant le lien de cause à effet entre ce rapport de la Cour des Comptes et la politique d’austérité menée depuis par nos Directions apparaît évident… D’autres attaques suivront à coup sûr, si une riposte nationale coordonnée et de grande envergure n’est pas mise en place… il est trop tard pour être pessimiste !