14ème jour de grève de la faim pour des syndicalistes d’EDF et GDF-Suez

 

14ème jour de grève de la faim pour des syndicalistes d’EDF et GDF-Suez, à Paris.

Yann Cochin et René Michel Millanbourg, responsables syndicaux Sud Energie pour EDF et GDF-Suez, sont en grève de la faim depuis le 14 décembre 2009.

Ils réclament la réintégration de Nordine Mahroug, licencié après 12 ans de service, suite à son implication dans la grève qui a eu lieu au printemps dernier à EDF et GDF.
Ce conflit, un des plus longs de l’histoire de ces entreprises, portait sur des revendications communes à l’immense majorité des salariés : des augmentations pour les bas salaires, l’arrêt des ré-organisations sans fin des unités sur des critères de productivité, qui conduisent à des conditions de travail insupportables pour les salariés et à la dégradation du service pour les usagers, l’arrêt du recours toujours plus large à la sous-traitance, en particulier dans le nucléaire où il met la sûreté en péril.

Avec le licenciement de Nordine Mahroug, les directions de EDF et de GDF souhaitent dissuader tous les salariés qui s’aviseraient de contester par dégradation des conditions de travail des salariés et des services aux usagers.
Il s’agit bien pour les directions d’EDF et de GDF de faire des exemples, de casser tous ceux qui s’opposent à l’orientation délétère qu’elles imposent au Service Public de l’Energie, tous ceux qui osent lutter pour leurs droits et leurs revendications.

Tous les recours internes à l’entreprise ayant été épuisés, la grève de la faim est l’ultime moyen que des syndicalistes ont à leur disposition pour tenter de faire respecter le droit d’expression le plus élémentaire des salariés à EDF et GDF. Les militants syndicaux sont contraints de mettre en jeu leur propre santé, peut-être même leur propre vie, pour se faire entendre.

Alors qu’ils entament leur 14ème jour de grève de la faim, la direction refuse toujours de négocier, et empêche aux visiteurs l’accès aux locaux syndicaux de Sud Energie, 16 rue Pétrelle, à Paris, où sont installés les grévistes. Il est cependant possible de leur parler à travers la grille d’entrée. Comble du cynisme, la direction de GrDF a porté plainte le 23 décembre pour « occupation illégale de locaux syndicaux ».

Jeudi 24 décembre, 200 salariés, représentants politiques, syndicaux, associatifs, sont venu manifester leur soutien à cette lutte pour la défense des libertés syndicales, malgré le froid, et à l’heure de la dinde aux marrons. Parmi eux, Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Melenchon (Parti de Gauche), Alain Trautman (Sauvons la Recherche), Jean-Louis Fournel (Sauvons l’Université), Pierre Khalfa (Union syndicale Solidaires), Francine Bavay (Verts).

Malgré cela, le blocus mis en place par la direction de GrDF à l’entrée du local syndical fonctionne malheureusement vis-à-vis des médias, silencieux jusqu’à présent sur ce conflit.

 
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